Paisible
Sur la balançoire Lucette écrivait et Yvan lisait le journal. On marchait sur le chemin de la rivière Blanche, juste avant Sainte-Émilie de l’Énergie. Elle, la rivière, était bruyante derrière eux, si paisibles. Je me suis approchée du couple pour dire bonjour, me présenter et prendre une photo. Toute distance de deux mètres respectée bien sûr.
Il m’a parlé de sa fille infirmière qui était habituée à porter un masque. Elle m’a demandé où j’habitais, incertaine de comprendre pourquoi des gens du village voisin se promène dans leur coin de campagne. Parce que la route est belle en bordure de la rivière, parce qu’il y a des vieillles et des vieux qui se balancent dans des balançoires et que ça fait tout paisible à l’intérieur que de les voir heureux d’un printemps… tralala